Lessolutions pour VÉNITIEN OU TRÈS PARISIEN de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres mots utiles. Outils Utiles . Wordle Mots CroisĂ©s GĂ©nĂ©rateur d'Anagrammes CrĂ©e des mots avec les lettres que tu as Ă  ta disposition RĂ©pondre Classement. Codycross; DĂ©finitions du Jour; Les plus recherchĂ©s. LedĂ©bat entre JĂ©rome Cahuzac et Jean-Luc MĂ©lenchon le 7 janvier 2013 sur France 2 (FRANCE TV) Le dĂ©bat Cahuzac/MĂ©lenchon, qui a opposĂ© deux hommes et deux gauches dans le cadre de l Lessolutions pour TRES INTERESSE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres mots utiles. Outils Utiles . Wordle Mots CroisĂ©s GĂ©nĂ©rateur d'Anagrammes CrĂ©e des mots avec les lettres que tu as Ă  ta disposition RĂ©pondre Classement. Codycross; DĂ©finitions du Jour; Les plus recherchĂ©s. Veste Sacourse se finit en une petite explosion. Vegeta 18 s'envola vers cette derniĂšre pour rĂ©cupĂ©rer le corps redevenu humain de son autre lui, afin de le porter jusqu'Ă  l'espace 10, oĂč tous les Saiyans gardaient encore les yeux fermĂ©s. — Tu peux rouvrir les yeux, fit Vegeta 18 Ă  son pĂšre d'un autre univers. 1solution pour : TrĂšs suffisant - mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. Solution. Lettres. Options. TrĂšs suffisant avec 3 lettres. FAT. 3. Vay Nhanh Fast Money. Article mis Ă  jour le 09/09/18 Ma progression d’orthographe CE2 est la mĂȘme qu’au CE1. Je revois donc tous les sons
 Eh oui ! Je vous propose ici une dĂ©marche pour manipuler et mĂ©moriser des mots au CE2. L’ensemble de l’article vise Ă  expliquer mon fonctionnement en double niveau. Mais il est bien sĂ»r tout Ă  fait possible de suivre cette dĂ©marche dans un CE2 simple ! Explications
 Une dĂ©marche facile Ă  mettre en oeuvre en double niveau Vous le savez, pour mes CE1, je suis une adepte de la mĂ©thode J’entends, je vois, j’écris de Claude Picot. Et ce, depuis plus de 10 ans. Cette mĂ©thode me permet de mĂȘler les rĂ©visions de phonologie – indispensables au sortir au CP – et la mĂ©morisation orthographique. Mes ressources pour le CE1 DĂ©marche pour l’orthographe + documents Ă  tĂ©lĂ©charger 34 fiches de sons, exercices, maisons des sons, etc ici ! Fonctionnement en dictĂ©es + 1 an de dictĂ©es clĂ©s en main lĂ  ! Lorsque j’ai repris un CE1/CE2 en 2016, je me suis demandĂ© comment gĂ©rer l’orthographe avec les CE1 et les CE2 en mĂȘme temps. Je voulais bien sĂ»r continuer Ă  utiliser le travail que j’avais fait pour mes CE1, contente des rĂ©sultats obtenus. Mais celui-ci n’était pas adaptĂ© aux CE2. Le plus logique semblait alors d’utiliser Je mĂ©morise et je sais Ă©crire des mots de Françoise Picot la femme de Claude Picot, puisque cette mĂ©thode reste dans l’esprit de J’entends, je vois, j’écris. Oui mais
 mĂȘme esprit certes, mais une dĂ©marche tout de mĂȘme bien spĂ©cifique. Je ne me voyais pas avoir deux progressions diffĂ©rentes, jongler entre les deux niveaux en Ă©tant sur des objets d’étude diffĂ©rents. Il est clair que les attentes ne sont pas les mĂȘmes au CE1 et au CE2, mais les objectifs sont, eux, clairement identiques savoir identifier les diffĂ©rentes graphies qui codent les phonĂšmes, savoir orthographier des mots courants, mĂ©moriser des mots. A partir de ce que l’élĂšve entend et voit, il doit peu Ă  peu ĂȘtre en mesure de dĂ©gager les propriĂ©tĂ©s de certains mots et les rĂšgles qui en rĂ©gissent l’écriture, de maniĂšre Ă  faire un transfert lorsqu’il orthographie des mots qu’il n’a pas appris. Je me suis dit qu’il devait bien y avoir un moyen de coupler les 2 mĂ©thodes
 En farfouillant et en Ă©coutant les conseils, j’ai fini par tomber sur une discussion oĂč Françoise Picot propose carrĂ©ment une adaptation de J’entends, je vois, j’écris pour le CE2 ! Mme Picot propose de suivre au CE2 la mĂȘme programmation qu’au CE1. Premier bon point ! Car qui dit mĂȘme programmation, dit possibilitĂ© de faire des choses en commun. J’entends d’ici la question qui m’a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© frĂ©quemment posĂ©e N’est-ce pas superflu de revoir tous les sons au CE2 ? » Je vais rĂ©pondre de maniĂšre claire et concise non. Bon ok, je m’explique un peu plus
 En CE2, travailler la conscience phonologique peu paraitre superflu, notamment pour les sons simples. Raison pour laquelle on a plutĂŽt l’habitude de se concentrer sur les sons Ă  graphies multiples voire quelques sons simples mais frĂ©quemment confondus p/t/b/d ; f/v
. Or dans la dĂ©marche que je vous propose aujourd’hui, c’est vrai, on revoit TOUS les sons. Il faut donc ĂȘtre bien au clair avec les objectifs de cette dĂ©marche pour en comprendre l’intĂ©rĂȘt L’objectif principal c’est l’orthographe. Et lĂ  je peux assurer que rien n’est superflu, et que non, en CE2, les Ă©lĂšves n’ont pas tous acquis l’orthographe des mots simples et courants ! L’objectif second c’est le lexique. DĂ©river des mots pour construire des familles, identifier des antonymes, des synonymes
 En bref, l’objectif de la dĂ©marche c’est de jouer avec la langue pour amĂ©liorer son orthographe et enrichir son lexique. L’élĂšve va, jour aprĂšs jour, manipuler et mĂ©moriser des mots. Et ça, c’est bien au programme du CE2 ! C’est donc le moyen d’entrer dans les activitĂ©s qui se fait par les sons ; mais le travail sur les sons n’est pas une finalitĂ©. Les fiches de sons, qui contiennent des tableaux de mots, deviennent des rĂ©fĂ©rentiels qui servent Ă  l’élĂšve tout au long de l’annĂ©e dans les diverses activitĂ©s Ă©crites qu’il rencontre. Alors concrĂštement, comment ça se passe ? Françoise Picot a mis gracieusement Ă  disposition son adaptation de J’entends, je vois, j’écris pour le CE2 sur LĂ©a ici ! Info Il vous faut un compte LĂ©a ou Nathan pour accĂ©der au forum de discussion. Elle y propose des fiches de sons niveau CE2, des listes de mots Ă  apprendre, ainsi que le descriptif d’une sĂ©quence hebdomadaire. Sur cette fiche de prĂ©paration, vous pourrez voir ce qu’elle propose pour gĂ©rer les deux niveaux sur les mĂȘmes crĂ©neaux horaires. Je ne suis pas exactement ses propositions, ce que je vais vous expliquer en dessous est donc mon adaptation de ses travaux. Libre Ă  vous de comparer pour vous faire une idĂ©e et voir ce qui vous convient le mieux. Dans son adaptation de J’entends, je vois, j’écris, Françoise Picot fait Ă©galement mention des synthĂšses ». Il s’agit de sĂ©ances supplĂ©mentaires portant sur les rĂšgles d’orthographe M devant M,B,P ; les valeurs des lettres S, C et G ; les rĂŽles des lettres T et S ; les accents ; les prĂ©positions Ă /au/aux ; les mots qui se terminent par -ail/-aille et cie ; les dĂ©terminants possessifs ; les pluriels et les fĂ©minins particuliers des noms et des adjectifs. Le dĂ©tail de ces sĂ©ances figure dans son livre Je mĂ©morise et je sais Ă©crire des mots. Il n’est pas indispensable de l’avoir puisqu’on n’utilise pas cette mĂ©thode telle quelle, mais c’est un bon point d’appui si on veut des sĂ©ances clĂ© en main. J’avais pour ma part achetĂ© l’ancienne Ă©dition il y a un moment, mais il vient d’ĂȘtre rééditĂ©. Vous pouvez le trouver sur Amazon, ou sur le site de CanopĂ©. Le cahier de sons Description En annĂ©e 1, j’avais prĂ©vu un cahier grand format. Mais Ă  l’usage ce n’est franchement pas pratique ! C’est un cahier qui est censĂ© ĂȘtre manipulĂ© souvent, pour les sĂ©ances d’orthographes, mais aussi pour toutes les activitĂ©s d’écriture. Pour la rentrĂ©e prochaine je teste donc autre chose. En annĂ©e 2, j’ai optĂ© pour un petit cahier de 140 pages. Dans ce cahier Ă©taient collĂ©es les fiches de sons et les collectes on retrouve bien l’esprit Picot. Je verrai Ă  l’usage si le cahier devient trop gros/lourd. Edit 09/09/18 Cette annĂ©e, en annĂ©e 3, j’ai dĂ©cidĂ© de prendre un petit cahier 96 pages. Comme je le craignais l’annĂ©e derniĂšre, le cahier de 140 pages me semble trop lourd pour un transport quotidien. De plus, avec le recul, je me suis rendu compte que mes Ă©lĂšves ne revenaient sur les pages de collectes que sur les heures de classe. J’ai donc jugĂ© qu’il n’était pas nĂ©cessaire que ces pages soient transportĂ©es quotidiennement Ă  la maison. Les pages spĂ©ciales avec les collectes seront donc collĂ©es dans le classeur de lexique que je teste depuis 2 ans et dont je vous parle ici. Dans le cahier de sons, je mets donc maintenant une page de garde Vous la trouverez ici ! un sommaire Afin de faciliter le repĂ©rage dans le cahier, un sommaire est indispensable. Il faut donc demander aux Ă©lĂšves de numĂ©roter toutes les pages de leur cahier dĂšs le dĂ©but de l’annĂ©e. Ils complĂštent ensuite le sommaire au fur et Ă  mesure qu’on y colle les fiches de sons. un rĂ©capitulatif des mots appris au CE1 J’avais certains de mes CE2 au CE1, je trouve donc bien de commencer en leur montrant tous les mots qu’ils ont appris l’an dernier 380 mots tout de mĂȘme !. Et pour les Ă©lĂšves qui n’étaient pas avec moi, cette liste servira tout de mĂȘme de rĂ©fĂ©rence car il s’agit de mots issus de listes de frĂ©quence soigneusement sĂ©lectionnĂ©s par Claude Picot comme devant ĂȘtre connus Ă  l’issue du CE1. un rĂ©capitulatif des mots appris au CE2 Je donnerai Ă  chaque pĂ©riode un rĂ©capitulatif des mots appris classĂ©s par nature verbes, noms, adjectifs, mots invariables, dĂ©terminants. 32 fiches de sons Chaque fiche est divisĂ©e en 2 parties. La premiĂšre partie contient un exercice ritualisĂ© de phonologie, un texte-support pour la recherche des graphies et des exercices d’orthographe. La seconde partie est dĂ©diĂ©e au tableau des mots classĂ©s par graphies. Documents Tous les documents sont Ă  imprimer en mode 2 pages par feuille ». J’ai choisi une police Ă  colorier pour les titres afin qu’ils se voient bien dans le cahier. Pour qu’ils se repĂšrent vite dans le cahier, on peut imprimer le sommaire et les titres des pages spĂ©ciales sur du papier de couleur. Edit 09/09/18 Je laisse les anciennes versions en tĂ©lĂ©chargement pour ceux qui souhaitent tout mettre dans le mĂȘme cahier comme je faisais en annĂ©e 2 voir explications ci-dessus. Pour ceux qui sont intĂ©ressĂ©s par mon nouveau fonctionnement, voici la liste des modifications Le sommaire du cahier de sons ne contient plus les pages spĂ©ciales. J’ai changĂ© les intitulĂ©s des pages spĂ©ciales. Les pages mots du CE1 » et mots du CE2 » demeurent dans le cahier de sons. Mais les autres seront dĂ©sormais dans le classeur de lexique baptisĂ© Ma collection de mots » voir dĂ©tails Ă  la fin de l’article dĂ©diĂ© au vocabulaire, ici. Les Ă©tiquettes-titres des pages spĂ©ciales sont donc Ă  partager entre ces deux outils. J’utiliserai des feuilles de classeur colorĂ©es pour diffĂ©rencier les diffĂ©rentes pages de collectes par ex les mots invariables sur une feuille jaune, les H muets sur une feuille bleue, etc. J’ai dĂ©cidĂ© de regrouper les observations concernant le genre et le nombre des noms sur une mĂȘme feuille – idem pour les adjectifs – au lieu de faire 4 pages distinctes. Je pourrai de cette maniĂšre prĂ©senter les mots sous forme de tableaux Ă  double entrĂ©e. Vous verrez ça dans ma nouvelle version des collectes. Comme les Ă©tiquettes des collectes seront maintenant collĂ©es dans un classeur grand format, je vais les imprimer en format A4. Elles seront ainsi plus faciles Ă  manipuler et la police plus grosse. Fiches de sons DerniĂšres MAJMerci Ă  ceux qui me signalent mes coquilles – 06/09/17 fiche a – 19/09 fiches f s z – 20/09 fiches l r u – 25/09 fiche ill – 02/10 fiche i – 31/10 fiches d ill oin – 13/11 ch ou – 18/03/18 n – 24/04 f – 02/12 p t – 10/03/19 n. Sommaire Ă©lĂšve 2018 Ajout 09/09/18 Sommaire Ă©lĂšve 2017 Titres pages spĂ©. 2018 Ajout 09/09/18 Titres pages spĂ©. 2017 Les mots du CE1 Les mots du CE2 Collectes – sons 1 Ă  25 – 2018 MAJ 19/03/19 Collectes – sons 1 Ă  13 – 2017 Le dĂ©roulement de la semaine Jour 1 45 min. 1. Conscience phonologique 15 min. + 5 min. Chaque lundi on revoit un son Ă  travers des petites activitĂ©s de phonologie Ă  l’oral trĂšs rapides. J’ai la chance d’avoir un crĂ©neau de 15 minutes uniquement avec mes CE2 le lundi matin, aprĂšs la dictĂ©e voir mon emploi du temps. Mais il m’arrive aussi de faire ce temps en commun avec les deux niveaux. Les propositions d’activitĂ©s sont celles du livre J’entends, je vois, j’écris. J’ai ensuite, toujours le lundi, un second crĂ©neau horaire de 30 minutes dans mon emploi du temps. Pendant que les CE1 font leur exercice du jour, les CE2 sont autonomes et commencent par un exercice appelĂ© Paires phonologiques » qui prend 5 minutes. Je distribue donc Ă  mes CE2 la premiĂšre partie de la fiche de son. Dans l’exercice, les Ă©lĂšves doivent identifier le son qui revient dans tous les mots d’une liste ; puis le remplacer, dans leur tĂȘte, par le son Ă  l’étude. Attention, c’est bien un exercice de phonologie. On ne fait donc aucun cas de l’orthographe. L’exercice est corrigĂ© en classe entiĂšre les CE2 Ă©noncent les mots, les CE1 doivent trouver le mot correspondant en changeant le phonĂšme. Ainsi on valide le travail des CE2, qui s’auto-corrigent. Et on en profite pour bien expliquer chaque mot afin de travailler le lexique, et ce avec l’ensemble de la classe ! Exemple de paires phonologiques - fiche du son aLe son qui revient dans tous les mots est le son i. C’est ce son qu’il faut systĂ©matiquement remplacĂ© par le son a. Si le mot existe, on le garde. S’il n’existe pas, on le barre. lime → lame = ok / pipe → pape = ok / mille → malle = ok / biche → bĂąche = ok / fil → fal = non / livre → lavre = non / etc. 2. Recherche des graphies 5 min. Toujours sur ce crĂ©neau de 30 minutes, les CE2 entament la lecture d’un petit texte. Ils identifient les mots contenant le phonĂšme Ă  l’étude. Et par la mĂȘme occasion, ils identifient les graphies de ce phonĂšme. Je demande Ă  mes Ă©lĂšves de colorier les lettres qui chantent le son avec un crayon de couleur rouge. Pendant ce temps, les CE1 font l’équivalent sur la comptine de leur fiche de son. Exemple de recherche - fiche du son a F. Picot propose de faire ensuite Ă©crire aux Ă©lĂšves les mots identifiĂ©s dans la bonne colonne du tableau de mots. Je ne le fais pas car cela m’obligerait Ă  corriger tous les cahiers de sons impossible de laisser filer une faute dans un support d’orthographe !, et je n’en ai tout simplement pas le temps. C’est la raison pour laquelle je ne fournis le tableau de mots qu’une fois les activitĂ©s du lundi terminĂ©es. Les seules erreurs potentiellement restantes sont dans les exercices autonomes. Les tableaux de mots sont un rĂ©fĂ©rentiel auquel les Ă©lĂšves doivent pouvoir se fier. En classe entiĂšre, on fait le rĂ©capitulatif des graphies trouvĂ©es. On illustre par quelques exemples 3. Exercices 5 min. Ensuite mes CE2 commencent les exercices qui figurent sur la mĂȘme fiche. Il s’agit d’exercices davantage basĂ©s sur l’orthographe que sur les sons. Je veux qu’ils puissent faire appel Ă  leur mĂ©moire orthographique pour mettre en oeuvre leurs acquis antĂ©rieurs. Je souhaite Ă©galement qu’ils puissent faire des hypothĂšses s’ils ne connaissent pas l’écriture d’un mot, sans pour autant avoir peur de se tromper. Et enfin, je veux que ces exercices soient auto-correctifs afin que je n’aie pas Ă  vĂ©rifier les cahiers tous les jours surtout qu’ils repartent avec tous les soirs ^^. J’ai donc conçu ces exercices dans cette optique. Certains Ă©lĂšves sont trĂšs rapides, d’autres moins. S’ils n’ont pas terminĂ© lorsqu’on passe Ă  la phase suivante, cela n’a pas d’importance. Ils terminent Ă  la fin de la sĂ©ance s’il reste du temps. 4. Les mots du jour 15 min. Enfin, je donne Ă  mes Ă©lĂšves les 5 mots Ă  apprendre pour le lendemain, Ă  l’oral. L’objectif est de travailler le sens bien sĂ»r, mais aussi l’orthographe de ces mots comment peut-on les Ă©crire ? On utilise le dictionnaire pour vĂ©rifier. Nous faisons Ă©galement un travail d’analyse de ces mots classe grammaticale, morphologie, etc
 pour pouvoir construire les familles de mots possibles. Suite Ă  cela, je donne Ă  mes Ă©lĂšves la seconde partie de la fiche de son, celle qui contient le tableau de mots. Ils y cherchent les 5 mots du jour et les colorient avec un crayon de couleur jaune. Je ne donne pas de liste de mots Ă  apprendre » Ă  coller dans le cahier de texte ou ailleurs. Mes Ă©lĂšves apprennent la liste jaune » dans leur cahier de sons. Evidemment il ne s’agit pas des mĂȘmes listes de mots que les CE1 ! Je leur distribue aussi les Ă©tiquettes des collectes qu’ils collent sur les pages spĂ©ciales de leur cahier de sons. Enfin, s’il reste du temps, les Ă©lĂšves procĂšdent Ă  l’auto-correction de leurs exercices ou les terminent si ce n’était pas fait. Comme tous les mots demandĂ©s dans les exercices figurent dans le tableau de mots dont ils sont maintenant Ă©quipĂ©s, ils peuvent vĂ©rifier seul leur travail. Je leur demande de mettre une coche » Ă  cotĂ© de chaque mot pour confirmer qu’ils l’ont vĂ©rifiĂ©. Si le temps manque c’est frĂ©quent, ce travail de correction est fait le lendemain matin. Certains le font mĂȘme le soir Ă  la maison sans obligation. Jour 2, 3 et 4 30 min. par jour Edit 09/09/18 Ne travaillant plus le mercredi, j’ai rĂ©flĂ©chi longuement Ă  modifier le dĂ©roulĂ© sur 4 jours, j’ai remaniĂ© mon emploi du temps
 Au final, j’ai dĂ» rĂ©duire un peu la sĂ©ance du lundi 30 min. au lieu de 45 min. mais j’ai pu rallonger la sĂ©ance quotidienne des autres jours 30 min. au lieu de 15 min.. J’ai d’abord pensĂ© Ă  rĂ©partir les mots sur 3 jours au lieu de 4 pour conserver la sĂ©ance de rĂ©vision gĂ©nĂ©rale du vendredi
 Et puis finalement, je ne souhaite pas augmenter le nombre de mots Ă  apprendre chaque jour. Je reste donc sur 4 listes de 5 mots. Il n’y aura plus de rĂ©vision gĂ©nĂ©rale le vendredi. Toutefois, le mercredi permettra de bien poser les listes du lundi et du mardi. L’un dans l’autre, tout devrait donc fonctionner 🙂 Sur 5 jours cela donnait Lundi 5 mots -> appris pour le mardi Mardi 5 mots -> appris pour le mercredi Mercredi 5 mots -> appris pour le jeudi Jeudi 5 mots -> appris pour le vendredi Vendredi rĂ©vision gĂ©nĂ©rale des 20 mots Lundi suivant dictĂ©e des 20 mots et enchainement sur le son suivant. Sur 4 jours cela donnera Lundi 5 mots -> appris pour le mardi Mardi 5 mots -> appris pour le jeudi Jeudi 5 mots -> appris pour le vendredi Vendredi 5 mots -> appris pour le lundi Lundi suivant dictĂ©e des 20 mots et enchainement sur le son suivant. Voici le dĂ©roulement des sĂ©ances quotidiennes Le mardi, le jeudi et le vendredi je commence la sĂ©ance en demandant Ă  mes Ă©lĂšves de retrouver les mots appris les jours prĂ©cĂ©dents sur leur ardoise. Le mardi il n’y a que les 5 mots du lundi, mais le jeudi il faut retrouver les 10 mots des lundi/mardi ; et le vendredi il faut retrouver les 15 mots des lundi/mardi/jeudi. Cet exercice fait donc appel Ă  leur mĂ©moire et ils adorent. Comme mes Ă©lĂšves sont disposĂ©s en tablĂ©es, ils peuvent faire cet exercice ensemble. Puis, les Ă©lĂšves vont Ă  tour de rĂŽle tour de rĂŽle Ă©crire les mots au tableau sous le bon personnage nature , jusqu’à ce que tous les mots soient retrouvĂ©s. La seule rĂšgle que j’impose pour limiter la cohue est pas plus d’un Ă©lĂšve de chaque tablĂ©e debout. Je vĂ©rifie ensuite que le sens des mots est bien compris, Ă  partir de devinettes je leur demande de trouver Ă  quel mot je pense, nous reformons les familles de mots, etc. Dans un second temps, je fais la mĂȘme chose que le lundi nous travaillons sur une nouvelle sĂ©lection de 5 mots. Bien sĂ»r nous travaillons le cahier fermĂ© afin que la recherche orthographique soit rĂ©elle et qu’elle ne se rĂ©sume pas Ă  une recherche dans le tableau de mots. Une fois ce travail terminĂ©, les Ă©lĂšves colorient la sĂ©rie de mots du jour. A chaque jour sa couleur ! Ils ont donc, pour la dictĂ©e de mots du lundi suivant, 4 listes de 5 mots Ă  rĂ©viser soit 20 mots par semaine. Bon Ă  savoir !J’ai choisi de mettre dans les exercices une grande partie des mots que je leur donne Ă  apprendre. Ainsi, ils se familiarisent avec dĂšs le premier jour en faisant les exercices et en les corrigeant. Les sĂ©ances des mardi, mercredi et jeudi sont donc facilitĂ©es par cette premiĂšre imprĂ©gnation, pour la facette orthographe lexicale ». On se dĂ©gage ainsi un peu plus de temps pour insister sur les dĂ©rivations et les accords. Le fonctionnement des dictĂ©es est semblable Ă  celui que j’ai en CE1. Sauf que je n’ai pas le temps au quotidien de faire une dictĂ©e de phrases. En effet, le travail de lexique fait sur les mots du jour est assez consĂ©quent. Coller les Ă©tiquettes sur les pages spĂ©ciales prend du temps si mes Ă©lĂšves ne parviennent pas Ă  terminer, ils le font en autonomie Ă  un autre moment ou le soir. En CE2 je fais donc seulement » une dictĂ©e de mots le lundi, et une dictĂ©e de phrases le jeudi. J’en reparlerai bientĂŽt dans un autre article 😉 Et voilĂ , c’est fini ! ^^ Les dictĂ©es DerniĂšre MAJ 05/05/19 Le fichier de dictĂ©es est enfin complet ! 😁👍 Les dictĂ©es de mots et de phrases, pour tous les sons sons. Un grand merci Ă  CĂ©line, Fanny, StĂ©phanie, Antonia, BĂ©rangĂšre, MylĂšne, Leslie, Florence, AmĂ©lie, Nataly, Maryline, Caroline, Nathan, Fabien, HĂ©lĂšne et Justine qui m’ont envoyĂ© des propositions de textes sur lesquelles je me suis basĂ©e pour mettre au point les dictĂ©s du doc ci-dessous. Vive la collaboration !! 🙏🙏 20 mots de la semaine ne sont pas contenus dans le texte de dictĂ©e. Donc si vous trouvez que 20 mots par semaine c’est trop, vous pouvez rĂ©duire les listes en ne donnant Ă  apprendre Ă  vos Ă©lĂšves que les mots soulignĂ©s dans les textes. La rĂ©partition des listes de mots au jour le jour, pour tous les sons. Le fichier est complet pour l’annĂ©e ! Notez que vous pouvez aussi utiliser les dictĂ©es proposĂ©es par sur Elles ne me plaisent pas phrases trop longues, ou dĂ©crochĂ©es les unes des autres
 mais pourront peut-ĂȘtre vous convenir. Voici les fiches de prĂ©parations pour UN MOT, DES MOTS
 PĂ©riode 1 Manger leçon en lien sur le champ lexical et les mots gĂ©nĂ©riques Mer leçon en lien sur l’utilisation du dictionnaire PĂ©riode 2 Bon et mauvais leçon en lien sur les contraires Parler leçon en lien sur les synonymes PĂ©riode 3 Écrire leçon en lien sur les familles de mots Apprendre leçon en lien sur la morphologie du mot PĂ©riode 4 CƓur leçon en lien sur la polysĂ©mie ƒil / voir leçon en lien sur les sens propre et figurĂ© PĂ©riode 5 Ecouter leçon en lien sur s’aider du contexte pour comprendre un mot LIRE leçon en lien sur les niveaux de langue Pour toutes ces sĂ©quences, il existe des exercices. – de grandes gammes de vocabulaire Ă  photocopier ici – de petites vocabulles Ă  plastifier chez MĂ©limĂ©lune. Le site Vocanet et les ouvrages de B. Germain et J. Picoche nous ont aidĂ© Ă  rĂ©aliser ces sĂ©quences. ♣ la programmation 2015 de Vanessa ♣ Recherche - DĂ©finition Recherche - Solution Les 3 meilleures solutions pour TRES INTERESSE Solution DĂ©finition APRETRES INTERESSE EN 4 LETTRESATTIRETRES INTERESSE EN 6 LETTRESAVIDETRES INTERESSE EN 5 LETTRESD'autres solutions pour TRES INTERESSE Solution DĂ©finition ART EGOIL INTERESSE LE PSYCHANALYSTEPIEELLE S'INTERESSE A CE QUI BRILLERULE GENIE NE S'Y INTERESSE PASVENDEUR BENEVOLEPAS INTERESSEBLASEQUE PLUS RIEN N'INTERESSEQUI NE S'INTERESSE PLUS A RIENBLASEEQUI NE S'INTERESSE PLUS A RIENCALCULATEURINTERESSECAPTIVEINTERESSECITESA VIE INTERESSE MOINS LES RURAUXCLIMATOLOGUE CLINICIENNEELLE S'INTERESSE AUX MALADIESCONCERNEINTERESSECONCRETS'INTERESSE AUX APPLICATIONSCORAILLEURTYPE QUI S'INTERESSE AUX SQUELETTESCURIEUX ECLECTISMEATTITUDE D'ESPRIT QUI S'INTERESSE A TOUS LE SUJETSECOS'EST INTERESSE AU PENDULE DE FOUCAULTEGOISTEINTERESSERIEN NE L'INTERESSE EN DEHORS DE LUI-MEMEJe propose une nouvelle solution ! Compte-rendu de la recherche pour TRES INTERESSE Lors de la rĂ©solution d'une grille de mots-flĂ©chĂ©s, la dĂ©finition TRES INTERESSE a Ă©tĂ© rencontrĂ©e. Qu'elles peuvent ĂȘtre les solutions possibles ? Un total de 23 rĂ©sultats a Ă©tĂ© affichĂ©. Les rĂ©ponses sont rĂ©parties de la façon suivante 3 solutions exactes 0 synonymes 20 solutions partiellement exactes D'autres dĂ©finitions intĂ©ressantes Solution pour FAIT COMME UN GRAND DUCSolution pour ACTION DE DECHIFFRER UN TEXTESolution pour PARTIE DU SYSTEME NERVEUX CENTRAL SITUEE DANS LA COLONNE VERTEBRALESolution pour QUI A RAPPORT A LA LUETTESolution pour ACTION DE SE RENDRE AUPRES DU CLIENT Solution pour CONFORME AUX REGLES DE LA SOCIETESolution pour RESINE EXTRAITE DE LA FERULESolution pour ENFONCE DANS LA BOUESolution pour QUI CONCERNE LES OISEAUXSolution pour EVENEMENTS INATTENDUS Vous le savez vous, Ă  quoi sert la photographie ? Alors qu’Instagram fait de chacun d’entre nous des partageurs » de photos, est-on pour autant tous et toutes photographes ? Vous le savez si vous me suivez ici et sur mes rĂ©seaux sociaux, c’est une question que je me pose souvent. Rassurez-vous, elle ne m’empĂȘche pas de dormir mais reste toujours dans un coin de ma tĂȘte, notamment lorsque je sors mon appareil photo. J’ai mĂȘme connu, l’annĂ©e derniĂšre, alors que je finissais mes cours chez Nath-Sakura, un blocage. Je n’arrivais plus Ă  prendre de clichĂ©s, tant cela me paraissait vain, vide de sens. A quoi bon photographier, partager alors que tout le monde le fait dĂ©jĂ  
 Le blocage a disparu, j’utilise de nouveau mon appareil photo avec plaisir mais cette question est toujours lĂ . J’ai rĂ©flĂ©chi longuement Ă  cette importance du pourquoi ? » chez moi alors que tant d’autres ne se posent pas la question. AprĂšs tout, pourquoi m’alourdir avec cette prĂ©occupation ? N’ai-je pas d’autres considĂ©rations Ă  creuser, d’autres projets Ă  mener ? Oui mais non. Je sais que chasser cette petite musique lancinante me libĂ©rera justement de l’espace pour passer Ă  autre chose. J’aimerai tant trouver mon identitĂ© photographique ! Mais pour cela, il faudrait que je renonce. Comment faire, moi qui aime tellement de styles diffĂ©rents ! J’aime les macros, les dĂ©tails, le noir et blanc, les paysages, les photos de rue 
 Cela pourrait ne pas ĂȘtre une difficultĂ© et je pourrais passer d’un style Ă  l’autre sans complexe mais subsiste une insatisfaction que je ne parviens pas Ă  identifier. Alors, je continue Ă  m’interroger. Et lorsque je m’interroge, je m’entoure de conseils, de lectures pour nourrir mon inspiration. Aussi, je suis ravie de laisser la parole aujourd’hui Ă  cinq photographes de talent, deux femmes, trois hommes – je ne suis pas loin de la paritĂ© parfaite – aux styles et aux parcours diffĂ©rents. Je les ai rĂ©uni autour des mĂȘmes questions non pour comparer leurs rĂ©ponses mais cette unicitĂ© est comme une ligne directrice pour ne pas perdre de vue la raison de cet article. Pour chacun d’ je vous propose quelques mots trĂšs personnels de prĂ©sentation Ă  la fin de leur tĂ©moignage. Je vous dirai pourquoi ce sont des photographes qui me touchent particuliĂšrement. Et vous verrez, chacun de leur tĂ©moignage est absolument passionnant et fait assurĂ©ment rĂ©flĂ©chir Ă  sa pratique. Richie Lem engagement et acuitĂ© Selon toi, Ă  quoi sert la photographie ? La photographie est – en ce qui me concerne – avant tout un moyen de mĂ©moire, elle fixe le temps. Jusque lĂ  rien de nouveau, c’est son but premier, mais lĂ  oĂč aujourd’hui elle s’est extrĂȘmement diversifiĂ©e
 je pense qu’une approche locale et temporelle, mĂȘme si elle est a priori moins vendeuse, est nĂ©cessaire. Si je prends l’exemple de Martin Parr et ses photographies des classes populaires anglaises ans les annĂ©es 70 et 80, j’ai une vision quasiment documentaire de ce qu’était l’époque, comment Ă©taient les gens, comment ils vivaient, et je trouve cela trĂšs intĂ©ressant. Qui plus est, on peut pratiquer cela en bas de chez soi, dans son quartier ou dans sa ville, Ă  l’inverse de la photo de voyage. Je peux partir Ă  Tokyo deux, trois semaines, je n’en retirerais jamais autant de subtilitĂ©s qu’un local. Alors oui, Tokyo, ou New-York, Londes et La Havane sont des villes merveilleuses Ă  photographier, mais le risque de tomber dans le clichĂ© est bien plus grand qu’ici, chez moi. Tout le monde aujourd’hui peut faire de beaux clichĂ©s, on le voit sur Instagram notamment. Quelle est la diffĂ©rence entre et photographe ? J’imagine que l’instagrammeuse ou l’instagrammeur, dĂ©jĂ  par son titre », n’est prĂ©sent que par et pour cette plateforme, et donc rĂ©flĂ©chit plus en terme d’immĂ©diatetĂ© qu’en travail sur le long terme, et ça impacte forcĂ©ment sa production il faut plaire vite, et ce sur une plateforme oĂč le format est rĂ©duit. Il faut un peu taper Ă  l’Ɠil et c’est dommage, une trĂšs bonne photo en grand format peut ĂȘtre illisible sur un Ă©cran de tĂ©lĂ©phone, et vu que les spectateurs ne consacrent que quelques secondes au mieux Ă  chaque image, c’est je pense une raison pour laquelle des photographes qui ont une trĂšs grosse communautĂ© s’arrĂȘtent souvent Ă  faire du beau » sans qu’il n’y ait vraiment un propos derriĂšre. Un conseil que je pourrais donner, c’est de prendre son temps. Ne pas en perdre, mais ne pas foncer tĂȘte baissĂ©e en copiant telle ou telle personne. Qui plus est, le piĂšge d’Instagram est qu’il oblige en une sorte de constance qui peut ĂȘtre limitante. Si par exemple vous publiez uniquement des paysages au coucher du soleil en pose longue, le jour oĂč vous faites un portrait en noir et blanc trĂšs tranchĂ©, il y a un risque que cela dĂ©plaise Ă  votre communautĂ© non ? Je ne sais pas si cette menace bloque certains artistes, je ne l’espĂšre pas. Photographie et renonciation, qu’est-ce-que cela t’inspire ? Cela dĂ©pend de quelle renonciation l’on parle. Je n’aime pas trop renoncer, quand un souci me force Ă  renoncer, j’essaye de le contourner Ça ferait un projet photo curieux cela dit, ne prendre que des gens qui renoncent en une sĂ©rie de portrait. Aujourd’hui, je renonce Ă  arrĂȘter de fumer » Je renonce Ă  ne plus boire » Tel investisseur renonce Ă  prolonger l’activitĂ© de telle usine ». Ça serait peut-ĂȘtre un peu triste. Et photographie et sociĂ©tĂ© ? Comme je le disais ci-dessus, la sociĂ©tĂ© ne demande qu’à ĂȘtre visible. On peut prendre le coucher de soleil sur le Grand Canyon aujourd’hui, le comparer Ă  une photo d’il y a 30 ans, et Ă  une autre dans 30 ans, rien n’aura sans doute beaucoup bougĂ©, c’est un peu vain. Si vous regardez n’importe quelle ville, en dix ans beaucoup de choses changent. Qui aurait imaginĂ© voir tout le monde sur son tĂ©lĂ©phone portable il y a 20 ans ? C’est pour cela que je trouve qu’un projet photo de tous les kĂ©babs d’une ville a nettement plus d’intĂ©rĂȘt qu’un tour du monde des plus beaux paysages de la planĂšte, ou encore que des photos de rue archi-graphiques avec des silhouettes de gens en chapeaux et parapluies. Comment trouver sa voie photographique ? sa vĂ©ritĂ© ? Cela se fait deux maniĂšres, en parallĂšle dans un premier temps regardez chez les photographes que l’on apprĂ©cie pourquoi on les apprĂ©cie, pas forcĂ©ment sur la forme mais d’abord sur le fond. Si j’aime par exemple les photographies de Nan Goldin, ce n’est pas parce qu’elles sont esthĂ©tiques, c’est parce qu’il y a un propos, et que son propos m’intĂ©resse. Dans un second temps, regardez ce qui vous intĂ©resse dans votre entourage, uniquement ce qui vous intĂ©resse vraiment, cela Ă©vite de tomber dans l’esthĂ©tisme redondant et se ressent quand on regarde vos photographies. Quel besoin de prendre une Ă©niĂšme silhouette qui traverse un passage piĂ©ton ou encore un 49290Ăšme taxi jaune Ă  New-York ? Je ne jette pas la pierre Ă  ceux qui le font, je fais aussi de la photo de voyage touristique pour le souvenir, mais j’invite les photographes Ă  aller plus loin que la simple photo dĂ©corative J'ai dĂ©couvert Richie Lem par total hasard, non sur son compte Instagram mais sur Twitter. Non par ses photographies mais par ses articles de blog, et notamment celui-ci sur la photographie de rue. Son ton trĂšs franc, sans langue de bois m'a immĂ©diatement sĂ©duite et assurĂ©ment son tĂ©moignage fait avancer ma rĂ©flexion ! J'ai alors dĂ©couvert son travail et j'ai Ă©tĂ© trĂšs touchĂ©e par sa sĂ©rie de photographies prises en supermarchĂ©s. J'aime les clichĂ©s de la vie quotidienne, dans ce qu'elle est de plus brute, parfaitement authentique, mĂȘme si elle est dĂ©rangeante ou seulement moins belle. Allez dĂ©couvrir Richie Lem, ses articles, ses photos ... c'est vraiment trĂšs intĂ©ressant ! Julia Laffaille curiositĂ© et passion Selon toi, Ă  quoi sert la photographie ? Selon les personnes, elle peut servir Ă  crĂ©er de belles images, de belles visions », dont le but premier est qu’elles soient simplement agrĂ©ables Ă  regarder photo de mode, nature morte, paysages etc
. Mais elle peut Ă©galement servir Ă  montrer et diffuser un message, une histoire. Et l’une des raisons pour laquelle j’aime l’art, c’est que, souvent, il permet les deux en mĂȘme temps. La photographie comme la peinture, la sculpture ou le cinĂ©ma, peut faire passer un message, engagĂ© ou plus lĂ©ger, Ă  travers le beau et l’esthĂ©tique. Pour ma part, j’ai longtemps utilisĂ© la photographie pour fabriquer du beau », une simple satisfaction visuelle si l’on considĂšre le beau » sous son jour philosophique. MĂȘme si, inconsciemment ou pas, cela pouvait soulever des questions que chacun pouvait interprĂ©ter comme il le souhaite et c’est un peu lĂ  la finalitĂ© de l’art, cela m’a lassĂ© car je n’aimais pas le principe de ne rien dĂ©fendre vĂ©ritablement Ă  travers mes photos. Alors je me suis tournĂ©e vers le reportage qui, lui, utilise la photographie pour dĂ©fendre un point de vue, faire passer un message de façon plus directe, plus universelle. En bref, la photographie ne sert pas qu’à une seule chose si ce n’est montrer aux Ă©ventuels lecteurs notre vision des choses, elle peut servir de simple activitĂ© crĂ©ative que l’on utiliserait pour se faire du bien, ou pour se crĂ©er des souvenirs impĂ©rissables, pour laisser une trace de soi dans le monde, ou de support pour raconter une histoire que l’on estime importante Ă  partager. Tout le monde aujourd’hui peut faire de beaux clichĂ©s, on le voit sur Instagram notamment. Quelle est la diffĂ©rence entre et photographe ? Question trĂšs difficile et qui peut crĂ©er quelques dĂ©saccords
 Il est Ă©vident qu’aujourd’hui Ă©normĂ©ment de gens font de belles images qui sont dignes d’ĂȘtre encadrĂ©es, mais pour moi, la diffĂ©rence entre un instagrammeur et un photographe c’est justement qu’un vĂ©ritable » photographe ne cherche pas seulement le cĂŽtĂ© esthĂ©tique de la photo. Si l’image est belle, tant mieux, mais elle est surtout rĂ©flĂ©chie, elle s’inscrit dans un plus gros processus de rĂ©flexion que celle d’un instagrammeur qui veut surtout, et en prioritĂ©, sĂ©duire son public. Rien de trop choquant, de trĂšs engagĂ©, seulement de quoi plaire aux yeux, comme un gĂąteau trop sucrĂ© qui plaira donc aux papilles et crĂ©era de l’endorphine, mais sans rĂ©el goĂ»t recherchĂ©. Un gĂąteau plein de crĂšme Ă  l’amĂ©ricaine quoi ! Les rĂ©seaux sociaux ont dictĂ© une politique du beau, de l’image qui vend du rĂȘve mais selon moi, un photographe talentueux se distinguera forcĂ©ment avec des images qui rĂ©ussissent Ă  plaire visuellement tout en partageant un message profond, une histoire racontĂ©e grĂące Ă  une sĂ©rie de photos qui se tiennent entre elles et se rĂ©pondent. La finalitĂ© de l’image et la dĂ©marche pour la crĂ©er sont diffĂ©rentes. Mais attention, je ne blĂąme absolument pas les images qui se concentrent uniquement sur le partage de la beautĂ© et donc d’une certaine lĂ©gĂšretĂ© » car c’est essentiel Ă  notre sociĂ©tĂ© ! Ne pas ĂȘtre sans cesse face Ă  des sujets de rĂ©flexion, des sujets plus graves ou face Ă  des images qui nous questionnent, et se concentrer uniquement sur ce qui fait du bien aux yeux et Ă  la tĂȘte, c’est trĂšs important ! Photographie et renonciation, qu’est-ce-que cela t’inspire ? Cela m’inspire la frustration qu’un photographe peut ressentir, et en particulier avec la photo de reportage. Dans la photo plus artistique », celle de studio en particulier, le photographe peut absolument tout gĂ©rer, de la lumiĂšre au modĂšle en passant par ses rĂ©glages d’appareil photo. Il peut rĂ©aliser l’image exacte qu’il a dans la tĂȘte. En photo-reportage c’est diffĂ©rent. Le photographe doit forcĂ©ment renoncer Ă  certaines choses car il ne gĂšre que trĂšs peu d’élĂ©ments sur la scĂšne qui se joue devant ses yeux. Lorsqu’on est sur le terrain pour rĂ©aliser un reportage, on ne choisit pas la lumiĂšre, on ne choisit pas la position des modĂšles ni de leur vitesse de mouvement et, parfois, on ne choisit mĂȘme pas notre angle de vue. On doit faire avec les Ă©lĂ©ments imposĂ©s, c’est tout. Alors on s’adapte et l’on renonce Ă  l’image que l’on avait en tĂȘte pour crĂ©er autre chose, avec les Ă©lĂ©ments qui sont devant nous. C’est d’ailleurs pour ça que je me suis tournĂ©e vers cette pratique car la frustration, ou la renonciation, nous pousse Ă  nous surpasser, Ă  trouver des solutions rapidement pour obtenir le rĂ©sultat souhaitĂ©. La renonciation en photographie nous amĂšne hors de notre zone de confort. Et photographie et sociĂ©tĂ© ? C’est indissociable selon moi. Depuis le tout dĂ©but de la photographie, cette derniĂšre a toujours servi Ă  documenter la sociĂ©tĂ©, Ă  raconter la sociĂ©tĂ©, par et pour la sociĂ©tĂ©. Il n’y a qu’à voir les travaux de photographes tels que Stieglitz, Strand, Lewis Hine puis, plus tard, des photographes comme Walker Evans ou Henri Cartier-Bresson. Le premier sujet de ces photographes a toujours Ă©tĂ© la sociĂ©tĂ©, les gens, et c’est toujours le cas aujourd’hui. La nature passe souvent au second plan mais arrive aujourd’hui presque Ă  Ă©galitĂ© avec les sujets humains » au vu de l’importance de plus en plus grandissante de sensibiliser la population Ă  la beautĂ© et la fragilitĂ© de notre planĂšte. Et, depuis plusieurs annĂ©es dĂ©jĂ , c’est selon moi l’art qui est le plus Ă  la portĂ©e de tous, ce qui est en fait un art populaire », sociĂ©tal, et je trouve ça gĂ©nial. Trop de pratiques artistiques sont difficiles d’accĂšs au plus grand nombre, seulement prisĂ©es par la haute sociĂ©tĂ©, car trop coĂ»teuses, trop difficiles Ă  mettre en place. La photographie, elle, est presque l’art de la rue, puisque aujourd’hui on peut crĂ©er des images avec un simple tĂ©lĂ©phone portable. Elle permet de montrer la sociĂ©tĂ© par la sociĂ©tĂ© elle-mĂȘme et tout le monde devient alors porteur de son propre message, de sa propre vision Ă  travers ses images, mĂȘme les plus amateurs d’entre elles. Comment trouver sa voie photographique ? sa vĂ©ritĂ© ? Pratiquer la photo, encore et encore. Photographier tout et n’importe quoi Ă  partir du moment oĂč cela nous inspire, oĂč l’on se sent attirĂ© par l’envie d’immortaliser le sujet. Et puis regarder ses images, beaucoup, longtemps, rĂ©-ouvrir les anciennes, ĂȘtre critique, comparer pour se rendre compte de ce que l’on aime encore ou de ce que l’on aime plus. Se demander pourquoi on aime cette image et pas l’autre. Pourquoi celle-ci nous semble vide ? Qu’est ce qu’elle n’a pas que l’autre a ? Une meilleure dynamique ? Un lumiĂšre plus travaillĂ©e » ? Un sujet plus prĂ©sent ? C’est comme ça que j’ai personnellement Ă©voluĂ© dans ma pratique de la photo. J’ai essayĂ© de regarder mon travail avec un Ɠil nouveau plus critique. Il faut Ă©galement se rendre compte de ce qui a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© fait, et pourquoi. La pratique d’un art demande toujours beaucoup de temps pour trouver sa voie, pour trouver la raison pour laquelle elle nous apporte un certain bien-ĂȘtre. DĂ©jĂ  car cela nĂ©cessite en premier lieu d’apprendre les bases techniques, ensuite parce qu’il y a un nombre Ă©tourdissant de photographes qui ont dĂ©jĂ  presque tout fait avant nous. Il faut donc rĂ©ussir Ă  faire de nouvelles choses encore jamais vues, ou en tout cas de façon diffĂ©rente. Et puis il y a Ă©videmment la persĂ©vĂ©rance. Si notre travail ne semble pas plaire Ă  la plus grande majoritĂ© des gens, ce n’est pas forcĂ©ment mal, l’important est que l’on se sente comblĂ© par notre pratique, qu’elle nous apporte ce que l’on y cherche. Bien Ă©videmment, si on veut en faire une pratique professionnelle, alors dans ce cas il est important de se comparer pour savoir pourquoi cela ne fonctionne pas, pourquoi nos images ne rĂ©pondent pas aux attentes des commanditaires sans tomber dans la copie!!. Trouver sa vĂ©ritĂ© en photographie c’est ĂȘtre en total accord avec soi mĂȘme. Pour dĂ©noncer des choses ? Pour montrer la beautĂ© d’un lieu ? Notre Ă©tat d’esprit ? Ou tout simplement pour figer des instants dont on souhaite se souvenir ? Certains peuvent trouver leur patte » rapidement mais d’autres peuvent Ă©voluer en fonction de lĂ  oĂč ils en sont dans la vie physiquement comme psychologiquement. Si la photographie ne nous apporte plus aucun bonheur Ă  un moment donnĂ©, c’est que l’on a dĂ©jĂ  tirĂ© de la pratique tout ce qu’on attendait d’elle, ou alors qu’on ne le fait plus pour les bonnes raisons. C'est par instagram que j'ai dĂ©couvert Julia. De loin dans un premier temps jusqu'Ă  ce qu'elle poste quelques clichĂ©s qui ont fait Ă©cho trĂšs fort en moi une femme pĂȘcheur, un homme avec des Ɠufs dans les mains ... encore une fois, un quotidien simple fait de belles choses aux yeux de ceux et celles qui veulent bien les voir. Julia, par ses partages, enrichit mes rĂ©flexions et notamment avec la notion de sĂ©ries, de reportages dont elle parle dans son tĂ©moignage. Je vous invite Ă  suivre Julia sur son compte Instagram pour profiter de sa sĂ©rie saisissante sur une femme pĂȘcheur ! Et bien entendu, sur son site internet Ă©galement. Hugo Le Beller singularitĂ© et justesse Selon toi, Ă  quoi sert la photographie ? Je crois que la photographie est une excuse pour vivre des aventures avant tout. La quĂȘte du plus beau paysage, de la plus belle lumiĂšre, d’un instant de vie, d’un animal sauvage, etc. sont de grandes aventures en soi. La photo, n’est que la finalitĂ© de ces moments de bonheur. Un fragment de temps capturĂ© dans un boĂźtier. Pour tout te dire, je prĂ©fĂšre le chemin parcouru plutĂŽt que la photo en elle-mĂȘme. Bien sĂ»r, celle-ci est importante – c’est grĂące Ă  elle que je vais pouvoir retranscrire mes Ă©motions et me souvenir du voyage – mais rien ne sera plus fort que l’expĂ©rience vĂ©cue. La photo animaliĂšre en est l’exemple parfait. Il faut avoir une vraie connaissance du terrain pour espĂ©rer croiser le regard d’une bĂȘte sauvage. On se cache, on se faufile, on patiente parfois plusieurs heures, on se tient Ă  l’écoute de tous les sons, et avec un peu de chance, on rencontre enfin l’animal. Tout ce cheminement est incroyable. On vit vraiment l’instant prĂ©sent. Tout le monde aujourd’hui peut faire de beaux clichĂ©s, on le voit sur Instagram notamment. Quelle est la diffĂ©rence entre et photographe ? J’ai le sentiment que la notion d » » a une connotation plutĂŽt nĂ©gative. Si c’est le cas, je dirais que celui-ci/celle-ci cherche Ă  suivre les tendances pour gagner des followers, alors qu’ photographe suit ses envies crĂ©atives sans se soucier de ce qui marche ». C’est une question difficile car mĂȘme les artistes de gĂ©nie, quelle que soit l’activitĂ©, doivent suivre une certaine tendance pour rĂ©ussir. Par exemple, Jack London, grand Ă©crivain amĂ©ricain, Ă©tait trĂšs Ă  l’écoute du marchĂ©. Pourtant, ses Ă©crits sont trĂšs personnels. L’un n’empĂȘche pas l’autre je pense. Mais bon, il y a aussi des contre-exemples. David Lynch prend Ă  contrepied tout le monde en proposant des Ɠuvres abstraites, et ça marche. Je crois qu’il n’y a pas de recettes. Il faut suivre son instinct et rester soi-mĂȘme absolument. C’est pour cela que je ne considĂšre pas les qui postent des photos vues 1 million de fois, depuis des spots trĂšs touristiques, comme des photographes et encore moins comme des artistes. Je suis d’accord pour dire que tout le monde s’inspire des autres pour crĂ©er ses propres Ɠuvres. On ne peut pas concevoir quelque chose en se basant sur le nĂ©ant, en partant de 0. On est forcĂ©ment influencĂ© par un autre Ă  un moment donnĂ©. Cependant, quand il s’agit de copier purement et simplement, ça relĂšve, soit de l’escroquerie, soit du manque total de personnalitĂ© et de crĂ©ativitĂ©. Photographie et renonciation, qu’est-ce-que cela t’inspire ? Renoncer Ă  suivre les tendances ? 😉 Et photographie et sociĂ©tĂ© ? L’influence d’une Ɠuvre sur la sociĂ©tĂ© peut-ĂȘtre ? En tant que photographe de voyage, dois-je montrer le bon exemple ? Dois-je parler d’écologie ? Une photographie peut se suffire Ă  elle-mĂȘme par ses qualitĂ©s esthĂ©tiques uniquement, mais un clichĂ© qui aurait Ă©tĂ© pris dans des conditions scandaleuses dans un territoire protĂ©gĂ©, interdit au public, en nourrissant un animal sauvage pour qu’il s’approche de la camĂ©ra, etc. perd tout son crĂ©dit selon moi. Selon le type de photo que l’on fait, il y a parfois une dimension sociĂ©tale Ă  prendre en considĂ©ration en effet. Comment trouver sa voie photographique ? sa vĂ©ritĂ© ? Il faut agir tout simplement. Sans entraĂźnements, sans exercices, sans prises de risque, c’est trĂšs difficile de trouver sa voie, voire impossible. Rester Ă  son bureau et rĂ©flĂ©chir n’est pas la meilleure mĂ©thode. Il faut prendre son appareil, shooter ce qui nous inspire et rĂ©pĂ©ter l’opĂ©ration sans cesse. Et puis un jour, vous vous dites voilĂ  ce que j’aime photographier ! ». Attention cependant, c’est un Ă©tat mouvant, amenĂ© Ă  Ă©voluer. En tant que photographe, on se questionne sans cesse sur le type de photos que l’on aime faire ou pas faire. Je pense que ça ne s’arrĂȘtera jamais. MĂȘme dans un genre oĂč je suis trĂšs Ă  l’aise, la nature, je me remets souvent en question selon la pĂ©riode. Je suis parfois photo animaliĂšre, parfois portrait, parfois paysage, en noir & blanc, en minimaliste, saturĂ©, parfois je prĂ©fĂšre la forĂȘt plutĂŽt que la mer, ou la montagne, etc. bref, ce n’est pas figĂ© ! J'ai rencontrĂ© Hugo pour la premiĂšre fois lors d'un blogtrip mĂ©morable dans le Beaujolais. Depuis notre moment passĂ© Ă  deux au lever du soleil, je n'ai cessĂ© de l'apprĂ©cier Plus sĂ©rieusement, Hugo est une personne rare d'une sincĂ©ritĂ© Ă  toute Ă©preuve. Il est tellement jeune et pourtant si proche de sa vĂ©ritĂ©, son travail d'authenticitĂ© m'impressionne. Et puis ses clichĂ©s sont superbes ! Il y a un truc en plus dans ses photos, une proximitĂ© absolue avec la nature. Ce mec est capable de rester seul en forĂȘt des heures durant, en attendant la lumiĂšre parfaite ! Je n'en jette plus, le garçon va rougir. Je vous laisse dĂ©couvrir son travail sur son compte instagram et sur son site professionnel, Monsieur Aventure. Anne-Solange Tardy sensibilitĂ© et crĂ©ativitĂ© Selon toi, Ă  quoi sert la photographie ? Bien sĂ»r, je ne peux faire aucune gĂ©nĂ©ralitĂ©, seulement parler de l’usage que je fais, moi, de la photographie. Et dans ce cas, je me vois forcĂ©e d’avouer que la photographie ne “sert” Ă  rien de spĂ©cial dans ma vie. Elle n’a aucune fonction utilitaire. En revanche, elle est un lieu d’émerveillement, d’observation, d’étonnement, de silence. Une maniĂšre d’entrer en relation intime avec les moments, les objets, les ĂȘtres qui traversent mon quotidien. Elle ne sert Ă  rien ce qui ne l’empĂȘche pas d’ĂȘtre absolument essentielle. Tout le monde aujourd’hui peut faire de beaux clichĂ©s, on le voit sur Instagram notamment. Quelle est la diffĂ©rence entre et photographe ? Je ne sais pas si je ferais spontanĂ©ment une diffĂ©rence entre photographes et instagrammeureuses. Ça me semble rĂ©ducteur et pour les uns et pour les autres et je crois qu’on peut trĂšs se retrouver dans l’une et l’autre des ces catĂ©gories. Par contre, je pense qu’il y a deux grands types de photos qui s’échangent sur Instagram. D’un cĂŽtĂ©, celles qui servent un objectif concret, mesurable montrer son style de vie, vendre ses produits, prĂ©senter sa passion, faire la promotion de son travail
 ce sont des photos qui suivent des courants de modes et exigent essentiellement des compĂ©tences techniques. De l’autre les photos qui ne cherchent rien d’autre que rencontrer et partager des Ă©motions. Ce sont ces derniĂšres qui me touchent le plus car elles sont toutes Ă  leur maniĂšre – et ce quel que soit le degrĂ© de compĂ©tence du photographe – une quĂȘte de vĂ©ritĂ©. Il est trĂšs rare que tous ces ingrĂ©dients se retrouvent sur une seule et mĂȘme image et quand cela arrive – des images publicitaires qui emmĂšnent leur sujet sur un terrain purement artistique – c’est gĂ©nĂ©ralement la marque d’un grand photographe. Je suis trĂšs admirative de ceux qui parviennent Ă  insuffler leur vision, leur art, dans le cadre de leurs travaux commissionnĂ©s. Photographie et renonciation, qu’est-ce-que cela t’inspire ? Je ne sais pas si je suis hors sujet, mais je pense Ă  ce dĂ©bat – stĂ©rile Ă  mon avis – qui laisse entendre qu’il faut choisir entre “vivre le moment” et “prendre des photos”. Mais prendre des photos, ce n’est pas renoncer Ă  vivre ! Pour moi, c’est simplement une autre maniĂšre d’ĂȘtre prĂ©sent, plus en retrait et en posture d’observation peut-ĂȘtre, mais aussi plus profonde d’une certaine maniĂšre. Et photographie et sociĂ©tĂ© ? Comme tous les arts, la photographie est un tĂ©moin de l’époque. Quel que soit le type d’image que l’on pratique – mĂȘme si l’on nourrit une passion dĂ©vorante pour les fleurs de sous bois avec une obsession particuliĂšre pour les cyclamens sauvages – elles disent des choses de notre Ă©poque, elles racontent notre façon de voir le monde. J’ai une approche trĂšs mĂ©ditative et solitaire de la photographie et pourtant, elles aussi disent quelque chose du monde dans lequel nous vivons. Tout comme les vĂŽtres. Comment trouver sa voie photographique ? Sa vĂ©ritĂ© ? Il n’y a aucune rĂ©ponse Ă  cette question qui puisse convenir Ă  tout le monde. En ce qui me concerne, je ne connais qu’une chose faire des photos. Essayer. Se former si on en ressent le besoin apprendre l’aspect technique de la photo permet d’étendre sa palette de possibilitĂ©s et de gagner en confiance et se nourrir – du travail d’autrui, d’autres formes d’art, de la nature, de la vie – et par dessus tout ça accepter la vĂ©ritĂ© de toute quĂȘte artistique, si modeste soit-elle c’est difficile. Mais c’est prĂ©cisĂ©ment ce qui la rend passionnante. Si on ne veut pas accepter ça, il me semble qu’on passe forcĂ©ment Ă  cĂŽtĂ© de sa vĂ©ritĂ© crĂ©ative, car la vĂ©ritĂ© ne se trouve pas en surface. La vĂ©ritĂ©, c’est mĂȘme le contraire de ça, c’est la profondeur. Et ça, ça demande de retrousser ses manches. Je suis Anne-Solange depuis de trĂšs nombreuses annĂ©es, elle blogue depuis longtemps. J'admire sa crĂ©ativitĂ©, Anne-Solange dessine, peint, Ă©crit, photographie ... et ce qui me touche chez elle, c'est sa capacitĂ© Ă  saisir les petites choses du quotidien pour en faire de la poĂ©sie avec beaucoup de dĂ©licatesse. Ce qui est singulier Ă©galement chez elle, c'est que ses photos sont toutes prises avec son smartphone ! Moi qui ai dĂ©couvert que la lourdeur du matĂ©riel photographique me pesait physiquement et psychologiquement, comprendre que son smartphone peut transmettre aussi fidĂšlement qu'un appareil Ă  1000 balles ce que l'on a dans les yeux est une leçon. Un choc presque. Anne-Solange propose d'ailleurs une formation Instagratitude pour apprendre Ă  tirer parti de son smartphone et Ă  insuffler de la poĂ©sie dans son quotidien. Stef Kocyla temporalitĂ© et pleine nature Selon toi, Ă  quoi sert la photographie ? Je pense qu’avant tout, la photographie sert le photographe. C’est un mĂ©dium avec lequel une personne peut s’exprimer, montrer le monde tel qu’il le perçoit. En ce sens, la photographie est une forme d’expression artistique Ă  part entiĂšre. Le photographe traduit en images sa vision du monde. Le peintre s’exprime avec ses pinceaux, un Ă©crivain avec ses mots, un musicien avec ses doigts, le photographe s’exprime avec son appareil. La photographie est une discipline un peu Ă  part, puisqu’elle combine Ă  la fois la technologie et l’art. La photographie sert aussi Ă  ceux qui contemplent les photos. Lorsque vous crĂ©ez une photographie, vous vous vous exprimez d’une certaine façon, vous vibrez d’une certaine façon. Les ondes que vous Ă©mettez atteignent d’autres personnes, qui sont touchĂ©es par votre Ɠuvre parce qu’elles vibrent, elles aussi, aux mĂȘmes ondes. La photographie sert Ă  communiquer avec les autres. La photographie sert aussi Ă  transmettre des informations. Des tĂ©moignages. Des Ă©vĂšnements. Elle peut avoir une vocation purement documentaire, comme le photojournalisme, la photographie de guerre ou la photographie de sport. Dans ce cas, la photographie joue le rĂŽle de tĂ©moin, pour attester d’une rĂ©alitĂ© qui a existĂ©. Pour que l’on se souvienne. C’est ce type de photos que vous faites lorsque vous ĂȘtes en vacances, en famille, entre amis. Ce sont les photos souvenirs, que l’on garde dans un album, ou que l’on affiche sur un mur de son salon. Ce sont les vestiges d’un mariage, de vacances, d’une famille au complet rĂ©unie le temps d’une journĂ©e, ou du portrait d’un ĂȘtre cher. Enfin, plus rĂ©cemment, je trouve qu’il existe une autre forme de photographie, qui est apparue avec les rĂ©seaux sociaux, en particulier sur Instagram. La photo qui n’entre dans aucune des cases dĂ©jĂ  citĂ©es, le type de photo oĂč le selfie rĂšgne en maĂźtre. La photo qui n’est faite que pour ĂȘtre affichĂ©e au monde entier sur un Ă©cran de tĂ©lĂ©phone, comme pour dire regardez ce que je fais, ce que je vis, ce que je porte comme vĂȘtements, ce que je mange, etc
 ». C’est le type de photo que l’on fait volontairement pour montrer une petite partie de son existence, Ă  qui voudra bien la regarder. Non pas pour se souvenir, pour garder pour soi quelque chose de notre vie, mais au contraire pour le montrer. Une forme d’exhibition souvent trompeur, car elle ne montre que le cĂŽtĂ© brillant de la rĂ©alitĂ©. Rarement l’ombre. Une exhibition parfois vraie, souvent fausse, conceptualisĂ©e dans le seul but de satisfaire son ego. Pour se sentir meilleur que les autres, alors qu’il n’y a pourtant rien Ă  prouver. Mais c’est la solution de facilitĂ© lorsque l’on a besoin de reconnaissance. La dopamine des likes. Alors que le portrait de Dorian Gray vieillissait et s’enlaidissait Ă  sa place, sur Instagram, c’est le mĂ©canisme inverse qui se produit votre profil s’embellit Ă  votre place. Quand il ne faut pas faire envie, il faut influencer. MĂȘme si ce n’est pas la rĂ©alitĂ© qui est montrĂ©e sur les photos, cela ne fait rien, pourvu que l’on influence les autres. Et les likes se transformeront en dollars. La photo sert aussi Ă  ça faire du business. Tout le monde aujourd’hui peut faire de beaux clichĂ©s, on le voit sur Instagram notamment. Quelle est la diffĂ©rence entre et photographe ? Je ne prĂ©senterais pas les choses comme ça. Tout est une question d’interprĂ©tation, de point de vue. Il faudrait d’abord dĂ©finir les termes beaux clichĂ©s ». La nuance est subtile, mais elle existe. Ce qui est un beau clichĂ© pour certains, ne le sera pas pour moi. Se baser sur des critĂšres purement techniques serait une erreur. Une photo n’est pas belle juste parce qu’elle est correctement exposĂ©e et bien nette. C’est un des critĂšres, mais pas le seul. Pas le plus important en tous cas. Le plus important, c’est l’intention qui se trouve derriĂšre le clichĂ©. VoilĂ  ce qui fait la diffĂ©rence entre une image moyenne et une belle image. Comme je l’ai dĂ©jĂ  dit, une photographie est un mĂ©dium, c’est un vĂ©hicule qui transmet quelque-chose, un message, une Ă©motion. Et je ne parle pas de message commercial, bien sĂ»r
 Pour moi, la diffĂ©rence fondamentale est lĂ . Beaucoup de clichĂ©s sont peut-ĂȘtre agrĂ©ables Ă  regarder, mais peu de clichĂ©s sont rĂ©ellement beaux, rĂ©ussis. La majoritĂ© des images sur Instagram ne dĂ©gagent rien, elles n’ont aucun goĂ»t, sinon un goĂ»t rĂ©chauffĂ© 1 000 fois. Nous sommes ensevelis sous une avalanche perpĂ©tuelle des mĂȘmes photos. Les mĂȘmes mises en scĂšnes, les mĂȘmes lieux, les mĂȘmes vĂȘtements, les mĂȘmes filtres, les mĂȘmes
 J’exagĂšre Ă  peine. Je cĂŽtoie aussi beaucoup d’autres photographes. Ceux-lĂ  de plus en plus de femmes aussi sont reconnaissables de loin aussi. ÉquipĂ©s de trĂ©pieds, de sacs photos et de vĂȘtements qui se veulent d’ĂȘtre pratiques avant d’ĂȘtre beaux, ils veulent donner vie Ă  l’image qu’ils ont dans la tĂȘte. Étant photographe de paysage, je les rencontre dans la nature. Ils font des kilomĂštres dans la montagne pour ça, ils sont prĂȘts Ă  beaucoup d’efforts et d’inconfort pour rĂ©ussir leur clichĂ©, loin des parkings et des Starbucks. Aller lĂ  oĂč personne ne part. Sortir des sentiers battus, et explorer de nouveaux endroits. Les uns recherchent la facilitĂ©, l’accessibilitĂ©, le dĂ©jĂ  vu, le bankable, alors que les autres recherchent l’inaccessible, l’inĂ©dit, une pĂ©pite qui n’est pas d’or. Ils fuient le monde pour mieux se retrouver avec eux-mĂȘmes, ou leurs semblables. La photographie comme une aventure et non comme une matrice. Une photographie, pour qu’elle soit rĂ©ussie, doit d’abord ĂȘtre une Ɠuvre originale, pas originale dans le sens qui sort de l’ordinaire », mais originale parce qu’elle est unique, parce qu’elle sort du ventre de quelqu’un. Il n’en existe pas 2 comme elle. Elle possĂšde une Ăąme. Elle est authentique. De ce point de vue, je ne trouve pas qu’il y ait beaucoup de belles photos sur Instagram. Loin s’en faut. Elles sont mĂȘme une espĂšce en voie de disparition. À l’ùre numĂ©rique, ce qui a fait le succĂšs d’Instagram Ă  ses dĂ©buts est aussi vieux que l’ñge du bronze dans l’histoire de l’humanitĂ©. Les premiers utilisateurs d’Instagram Ă  poster de belles photos Ă©taient des photographes, de vrais photographes. Beaucoup d’entre eux ont disparu de cette plateforme, d’autres y sont toujours prĂ©sents, chacun ayant ses propres raisons de s’y trouver encore. Photographie et renonciation, qu’est-ce-que cela t’inspire ? Je pense que parfois, il ne faut pas faire la photo. La seule question Ă  se poser, au moment oĂč l’on veut faire sa photo est pourquoi faire cette photo ? Personnellement, il arrive que je n’ai pas la rĂ©ponse Ă  cette question. Je range alors mon appareil dans mon sac. Cette question, beaucoup de photographes se la posent, quel que soit le domaine dans lequel ils Ă©voluent. C’est l’un des piliers d’une photo rĂ©ussie, d’une grande photo. Lorsque je viens de rĂ©ussir une belle photo, je le sais instantanĂ©ment aprĂšs avoir appuyĂ© sur le dĂ©clencheur. Il n’existe aucune des photos que je prĂ©fĂšre qui n’ait pas rĂ©pondu Ă  cette question. Et quand je ne fais pas la photo, c’est que je n’ai aucune bonne raison de la faire. Ou une trĂšs bonne raison de ne pas la faire. La photographie est un moyen pour moi de vivre selon mes principes, en accord avec moi-mĂȘme. Ce n’est pas une fin en soi. Encore une fois, il s’agit d’un instrument de ma philosophie, elle se trouve au centre. C’est pourquoi je n’ai aucune difficultĂ© Ă  renoncer Ă  faire certaines photos. L’acte de photographier n’est qu’une issue possible, ce n’est pas la seule. Vivre le moment prĂ©sent est le plus important. Le passĂ© est terminĂ©, il n’existe plus, et le futur n’existe pas encore. Retrouver l’essentiel et se dĂ©barrasser du superflu, renoncer Ă  tous les attachements que l’on peut avoir. VoilĂ  ce que je recherche. Et photographie et sociĂ©tĂ© ? La photographie a beaucoup Ă©voluĂ© au cours des 15 derniĂšres annĂ©es. En devenant numĂ©rique, elle est devenue de plus en plus accessible. Il coĂ»te moins cher aujourd’hui de faire une photo qu’il n’en coĂ»tait il y a 15 ans. Les supports ont changĂ©. Mais elle est devenue plus accessible aussi grĂące aux smartphones. Nous devons rĂ©pondre tout de suite Ă  toutes sortes de sollicitations, mais plus grave selon moi, nous vivons dans un monde de distractions. Nous sommes sans cesse distraits par des choses superficielles, qui ne nous apportent rien, et qui nous font perdre notre temps. Or, je considĂšre mon temps comme l’un de mes biens le plus prĂ©cieux. Chaque minute qui passe ne se rattraperas plus. Jamais. La photographie me permet de me dĂ©connecter de ces moments dĂ©finitivement perdus. Je veux vivre le moment prĂ©sent. C’est impossible Ă  faire lorsque vous ĂȘtes sur Facebook ou Instagram. Vous en perdez justement la notion du temps. Du temps que vous auriez pu mettre Ă  profit pour apprendre des choses, crĂ©er des choses, comme des photographies. J’ai donc depuis longtemps limitĂ© mon temps sur les rĂ©seaux sociaux au strict minimum publier mes photos prĂ©fĂ©rĂ©es de temps en temps et discuter par messages privĂ©s avec ma communautĂ©. Je consacre l’essentiel de mon temps Ă  la crĂ©ation de contenu articles de blog, crĂ©ation de vidĂ©os, et bien sĂ»r photographies, Ă  la mĂ©ditation, Ă  l’activitĂ© physique, aux moments avec ma famille et mes amis, Ă  la lecture et au repos. Comment trouver sa voie photographique ? sa vĂ©ritĂ© ? Je ne crois pas qu’il existe une mĂ©thode pour y arriver. Encore moins une vĂ©ritĂ©. Il s’agit plus de tĂątonnement que de voie claire et prĂ©cise. Il n’existe pas de rĂšgle. Lorsque j’enseigne la photographie, je compare souvent son apprentissage Ă  un chemin que l’on emprunte pour gravir une montagne. Tout le monde ne prendra pas le mĂȘme chemin. Tout le monde ne marchera pas Ă  la mĂȘme vitesse. Mais le plus important, c’est que tout le monde ne part pas au mĂȘme moment. Certains sont dĂ©jĂ  bien avancĂ©s, d’autres viennent juste de commencer. Je dis cela Ă  mes Ă©lĂšves pour qu’ils Ă©vitent de se comparer aux autres. La photographie n’est pas une compĂ©tition, il n’y a rien Ă  gagner. Personne n’est dĂ©clarĂ© meilleur photographe », cela n’existe pas. Je trouve justement que beaucoup de photographes essaient d’imposer leur vĂ©ritĂ© », comme s’il s’agissait d’une nouvelle religion dont ils seraient les seuls prophĂštes. Il suffit de lire certains sujets sur les forums photo, ou certains commentaires sous les publications. Beaucoup de pseudo-rĂšgles en photographie. Beaucoup d’ego aussi. Pas assez de bienveillance. Il n’y a pas de vĂ©ritĂ© en photographie. Il n’y a que ce que vous ressentez, le moment prĂ©sent. Lorsque vous commencez la photo, vous devez photographier ce que vous aimez, vous devez prendre du plaisir, vous amuser. C’est trĂšs important. Si vous voulez progresser, vous devez pratiquer. Apprendre, pratiquer, Ă©chouer, recommencer. La photographie n’est pas un concept, c’est un acte. Vous devez aussi bien vous entourer. Je conseille souvent de trouver une personne qui vous inspire, expĂ©rimentĂ©e, bienveillante et qui est prĂȘte Ă  vous guider sur le chemin. La photographie est un voyage qui ne se termine jamais. LĂ  encore, ce n'est pas grĂące Ă  Instagram que j'ai dĂ©couvert Stef mais par son site, Aventures des photographe, par ses articles de blog, toujours trĂšs bien foutus et de bon conseil. Lui aussi propose des formations photos et je vous avoue ĂȘtre Ă  deux doigt de craquer et m'y inscrire Sur son compte Instagram, Stef est assez discret mais ses photos ne passent jamais inaperçues. J'aime beaucoup son travail de la lumiĂšre et son travail sur la nature. Et puis nous avons un amour commun, la Provence ! Presque voisins puisque Stef est installĂ© dans le LubĂ©ron. S'il le veut bien et si nous le pouvons, un jour j'irai photographier avec lui Vous pouvez retrouver Stef Ă©galement Ă  travers ses vidĂ©os sur sa chaine Youtube. Livres Culture Auteur adulte » et jeunesse », bĂȘte de scĂšne, programmateur littĂ©raire
 il aime se dĂ©multiplier. Qui plus est, Ă©crire sur lui ne l’intĂ©resse pas. D’oĂč la petite foule » qui peuple ses nouvelles, dont paraĂźt un nouveau recueil, DĂ©but de siĂšcles ». Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s De ce dĂ©but de siĂšcle, Arnaud Cathrine affiche une certaine panoplie. Elle va de la cigarette Ă©lectronique Ă  un ensemble jean-pull Ă  capuche conjointement gris pĂąle, qui ne contredira pas l’étiquette d’ Ă©ternel adolescent » accolĂ©e Ă  la longiligne silhouette du quadragĂ©naire comme Ă  sa coupe de cheveux trĂšs jeune homme de bonne famille ». L’écrivain porte aussi, bien sĂ»r, l’indispensable accessoire de l’hiver 2022, un masque FFP2. Lequel ne l’empĂȘche pas de dĂ©ployer tout au long de la conversation son charme un tantinet cabot. Celui-ci tient, entre autres, Ă  sa maniĂšre de maĂźtriser les fluctuations de sa voix et de son dĂ©bit, de dĂ©tacher les mots importants, en s’aidant de ses mains pour scander son propos. Une prĂ©dilection pour la premiĂšre personne du singulier Si on ne lisait pas Arnaud Cathrine depuis si longtemps, on pourrait jurer avoir affaire Ă  un comĂ©dien qui se serait Ă©garĂ© dans les bureaux de Gallimard, auquel appartiennent les Ă©ditions Verticales qui le publient depuis toujours, soit 1998 et son premier roman, Les Yeux secs. C’est du reste la comparaison avec la façon dont un comĂ©dien entre dans un rĂŽle » qu’il a choisi de longue date, et de nouveau dans notre discussion, pour expliquer comment il aborde l’écriture d’un texte. Cette vision de son travail entretient Ă©videmment un lien avec sa prĂ©dilection marquĂ©e pour la premiĂšre personne du singulier – dix des onze nouvelles de son nouveau livre, DĂ©but de siĂšcles, sont Ă©crites sur ce mode –, ainsi que pour les dialogues, oĂč il excelle. Ce qui m’angoisse et me chagrine dans la vie, explique-t-il, est de n’ĂȘtre que moi. L’écriture ouvre cette possibilitĂ© d’entrer dans la peau d’un autre, ou mĂȘme, comme c’est le cas dans DĂ©but de siĂšcles, dans celle d’une petite foule. » L’autobiographie n’a pas en effet les faveurs de celui qui est en revanche un grand lecteur de Marguerite Duras, HervĂ© Guibert ou Annie Ernaux. Le seul de ses ouvrages oĂč le je » du narrateur coĂŻncide, par bribes, avec celui de l’auteur est J’entends des regards que vous croyez muets 2019, qui rĂ©unit des croquis Ă©crits Ă  partir de l’observation de ses voisins de palier, de train, de serviette de plage, etc. ou, pour une poignĂ©e, en puisant dans son propre quotidien Pour expliquer ce peu de goĂ»t, je pourrais arguer de ma pudeur. Mais, au fond, et ces esquisses d’autoportrait dans J’entends des regards
 me l’ont confirmĂ©, il se trouve surtout qu’écrire sur moi ne m’intĂ©resse pas tellement. Autant ĂȘtre mon propre objet d’étude sur le divan me passionne – et il y a du boulot –, autant, comme matĂ©riau littĂ©raire, c’est du trop connu, et je me retrouve les bras ballants. » Il vous reste de cet article Ă  lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

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